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Le Marchand de coco -
Le
coco, boisson populaire, obtenue par la macération
de bois de réglisse dans l'eau, à laquelle
on ajoute un peu de jus de citron, fit son apparition
à Paris vers la fin du XVIIIe siècle et
acquit rapidement une grande vogue grâce à
son prix modique, 1 liard le verre.
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A
Paris fin XVIIIe...
Il
porte une fontaine de fer blanc sur son dos, il a un
bonnet garni de plaques et de plumes de héron.
Il est ceint d'un tablier blanc. Il se place dans un
passage public, toujours debout.
Il
crie "à
la fraîche, qui veut boire",
deux gobelets d'argent sont attachés à
sa ceinture. Profession florissante en été,
la vente du coco est saisonnière et ne résiste
pas au jours froids. En hiver, le marchand de coco devient
marchand de tisane, et crie alors à tous "à
la chaude".
Sébastien Mercier a longuement
parlé de ce marchand de coco, souvent d'une façon
humoristique. Il
explique, par exemple, que si la population est si avide
de coco, c'est parce qu'il est plus facile de boire
à la fontaine du marchand qu'aux fontaines publiques
de Paris dont le robinet bas et souvent à sec
ne sert qu'à se casser les dents.
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