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Le marchand "d'oublies"
à tous les coups l'on gagne...
Les
oublies, sortes de gaufres très légères,
cuites entre deux fers : elles étaient toutes
fabriquées par les pâtissiers qui, sous
Charles IX, avaient seuls le droit de les confectionner
et de les vendre. Pour devenir maître pâtissier,
il leur avait d'ailleurs fallu présenter un chef-d'uvre
d'oublayerie".
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A
Paris XVIIe...
Les
garçons pâtissiers obtinrent l'autorisation
de récupérer les restes de pâtes
et de les utiliser pour fabriquer ces gaufrettes qu'ils
enfermaient ensuite dans une grosse boîte ronde
: il s'agissait d'une caisse en carton bouilli, familièrement
appelée "coffin" dont le couvercle
était surmonté d'une loterie. Une flèche
tournait et s'arrêtait sur un chiffre qui désignait
le nombre de "mains d'oublies" auxquelles
le client avait droit.A
la tombée de la nuit l'oublieur sortait dans
les rues, chargé de son "coffin" rempli
de gâteaux et signalait son passage par un refrain
:
"Oublies,
oublies, oyez à bon prix,
Pour les grandes et pour les petits,
Mes dez charmeront le billon,
Mais je chanterai la chanson"
Hélas
: les chansons de l'oublieur devinrent grossières
et une ordonnance de 1722 mit fin au désordre
en menaçant de la police tout colporteur d'oublies
! Ce métier ne disparut pas pour autant.
La vente des oublies fut remplacées par celle
des plaisirs : gaufres roulées en cornets que
la marchande propose dans un petit panier.
Dans les jardins parisiens, le marchand de gaufres évinça
le marchand de plaisirs...
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